dimanche 15 février 2015

"Je célèbre bientôt le 40ème anniversaire de ma carrière musicale"




Interview de Johnny Ahossi, alias "Ayèssi" artiste de la chanson traditionnelle

"Je célèbre bientôt le 40ème anniversaire de ma carrière musicale"

Suite au lancement de son nouvel album, le 28 Décembre 2014 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou, Johnny Ahossi, alias Nuvivi Toton "Ayèssi" a accordé une interview à la presse. Dans l’optique de la promotion de ses œuvres, ce vieux de la vieille de la musique Toba a levé le voile sur sa carrière musicale.

Le Challenge : Présentez-vous aux lecteurs

Johnny Ahossi : Je suis Ahossi Johnny. Je suis originaire de Assanté dans la commune de Glazoué. J’ai fait une formation en imprimerie. De 1975 à 1991 j’ai travaillé à l’Office National d’Edition de Presse de Publicité et d’Imprimerie (Onepi).

Faites-nous une présentation sommaire de votre nouvel album
Mon 11ème album audio est intitulé "Gnonnu-Vivi". Son lancement a eu lieu le dimanche 28 Décembre 2014 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou. Il s’agit d’un Cd de dix (10) titres à savoir : "Déglo na wadé", "Gnonnou vivi", "Chérie yéyé", "Babaléké", "Zémidaga", "Mahi vi djidji", "Akolè", "Miho ba du loterie" et "Gbémin lè vivi façon on".  La production a été faite par Musique-Sinsanmin. Il s’agit d’une autoproduction. Je remercie Dieu Tout Puissant, les mânes de nos ancêtres ainsi que tous ceux qui m’ont apporté leurs soutiens sans oublier les médias. Car, cela n’a pas été facile.

Un mot sur votre parcours musical
J’ai frotté avec certains orchestres de la musique moderne notamment Super Star de Ouidah, les Grands Génies de Cotonou et  l’orchestre Discafric-Band du Bar Vis-à-vis de Gbébamey de Cotonou devenu par la suite Perles Noires du Bénin où nous animions tous les soirs. En 1975 Gbessi Zoléawadji et son groupe ont animé une soirée qui m’a impressionnée. Cela a suscité en moi une profonde passion pour la musique traditionnelle. Ainsi, j’ai fait mon premier enregistrement avec le groupe de Gbessi Zolawadji au studio de la radio diffusion nationale. Vers 1977, j’ai fini par former mon propre Groupe du nom "Ayessi Sinsanmin". L’innovation a été la création du rythme Toba Solé. Ce rythme est le résultat d’un grand travail de recherche sur deux rythmes de notre pays. Le Toba des Collines, le département d’où je suis originaire et le Solè du département de l’Atlantique où je réside. Je fais partie des jeunes griots chantant la gloire de la révolution du 26 Octobre 1972 du président Mathieu Kérékou.

Quelles sont vos relations avec les autres artistes de la chanson traditionnelle du Bénin ?
J’ai de bonnes relations avec les autres artistes de la chanson. Je suis le président fondateur du Conseil National des Vedettes Mahi de la Chanson (Cnvmc). Je suis membre fondateur de l’Association des Rossignoles de la Tradition (Art Bénin). Membre fondateur de la Fédération des Associations d’Artistes du Bénin (Faaben) dans laquelle j’ai occupé le poste de trésorier général pendant deux mandats. Egalement, je suis membre fondateur de l’Association Nationale des Compositeurs Chanteurs Traditionnels du Bénin (Ancctb). Certains me disent que je suis le ténor de la musique traditionnelle du Bénin. Ils estiment que je suis vraiment connu des auditeurs des radios diffusions et des télévisions publiques et privées de notre pays. Pour ce faire, ils m’appellent affectueusement, "le détenteur des dossiers de la femme", "le défenseur des femmes" etc.

A propos de la chanson que vous avez chantée en langue chinoise 
En prélude à mon voyage en Chine en 1999 dans le cadre du Festival International des Danses et de Folklores à Nan Ning en République Populaire de Chine où j’ai représenté le Bénin, l’idée m’est arrivée de faire la composition. Outre, ce voyage toujours en 1999, j’ai obtenu le 2ème Prix de la Meilleure chanson dont le thème "Problèmes liés à la croissance rapide de la population" organisé par le Ministère du Plan, à l’occasion de la 13ème Journée Mondiale de la Population. J’ai été sacré en 1999 par les trophées de Bénin Golden Awards (Bga), meilleure chanteur dans la Catégorie Meilleure Chanson de la Musique Traditionnelle du Bénin. Toujours au titre de mon palmarès, en 2002, j’ai obtenu le premier Prix du concours sur le thème : "La mortalité maternelle" organisé par le Fnuap. L’Agence Béninoise pour l’Environnement (Abe), le Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme (Mehu) en collaboration avec le Groupement des Artisans pour la Sauvegarde de l’Environnement (Gase) a organisé en 2003, un concours sur le thème : "Pour un environnement sain". J’ai été récompensé du premier Prix pour la meilleure chanson de musique moderne. En 2007, j’ai obtenu le premier Prix de la première édition du concours de la musique traditionnelle intitulé "Journée de l’éco citoyenneté". J’ai été  distingué le 02 Avril 2008 Chevalier de l’Ordre du Mérite Social du Bénin. Dans le cadre du Festico-2012, j’ai reçu le Prix Oscar des Valeurs Endogènes Ove (Opgd Centre Unesco). En 2013, le trophée pour la paix Ojupa Africa.

Que faites vous pour la promotion de vos œuvres ?
Je vais vous surprendre pour vous annoncer que la première conférence de presse de lancement d’un album au Bénin, c’est moi qui l’aie animée en Novembre 1999 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou. C’est pour vous dire que chaque jour que Dieu fait je travaille à la promotion des mes œuvres. Je suis au regret de vous dire que ça ne prend pas comme je l’aurais souhaité. Mais, j’ai confiance au Seigneur. Pour mettre un terme à cet entretien, je lance un appel à l’endroit des autorités en charge de la Culture à davantage œuvrer pour le rayonnement de la chanson traditionnelle du Bénin. Car, elle est le vecteur de nos riches patrimoines matériels et immatériels. Pour joindre l’artiste, il est aux contacts : 97 90 76 51/ 95 96 71 23.

Propos recueillis par Ernest Kinhou


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