mardi 24 février 2015

A quand le rapport du bilan des activités ?




A quand le rapport du bilan des activités ?

Fitheb 2014

Les rideaux sont tombés depuis sur la 12ème édition du Festival International de Théâtre du Bénin (Fitheb). Du 06 au 14 Décembre 2014, s’est déroulé dans les grandes villes de notre pays, le plus prestigieux festival international en Afrique du théâtre. La direction du festival peine toujours à présenter le rapport du bilan des activités.

Faire de la 12ème édition du Fitheb, un label. Tel est l’objectif de la direction de ce grand rendez-vous des acteurs du monde culturel. Les fruits ont-ils tenu la promesse des fleurs ? Comment ont été gérées les ressources financières, matérielles et humaines dans le cadre  de la douzième édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) ? Quelles ont été les difficultés d’ordre matériel, institutionnel, financier etc. qu’a rencontrées le directeur par intérim, Ousmane Alédji et son équipe. Ce sont là, autant de questions que se posent les citoyens lambdas. Des sources proches de la direction du Fitheb ont annoncé que tout est fin prêt. "Le rapport est déjà prêt et il a été soumis il y a quelques semaines à l’attention du Comité Provisoire de Supervision (Csp)", a laissé entendre une source digne de foi. Quand on sait que des problèmes, embuches à la tenue effective du festival ont été surmontées par le directeur par intérim et ses collaborateurs d’une part, le Ministre de la Culture entouré d’une dizaine de membres du Gouvernement venus soutenir l’événement, lors de la cérémonie d’ouverture d’autre part, il urge que le D/Fitheb provisoire monte au créneau pour apporter des clarifications sur toutes ces interrogations.  

Ernest Kinhou

 
Ousmane Alédji, directeur par intérim du Fitheb


samedi 21 février 2015

Happy Chinese New Year 2015



Diao Mingsheng, ambassadeur de la Chine donne le top des manifestations
Happy Chinese New Year 2015

La 6ème édition au Bénin de la célébration de Happy Chinese New Year (Hcny) a démarré le samedi 07 Février 2015 au Centre Culturel Chinois (Ccc) de Cotonou. À travers une cérémonie officielle et de vernissage, l’ambassadeur de la Chine près le Bénin et les autorités en charge de la Culture du Bénin ont donné le top des manifestations.

Les populations de Cotonou et environ ont été nombreuses à répondre présentes à l’invitation de l’ambassadeur de la République de Chine près le Bénin ainsi que le directeur du Centre Culturel Chinois à Cotonou. il sonnait exactement 19 heures quand les véhicules des officiels ont commencé par faire leur apparition dans la cour du Ccc de Cotonou. Entre autres personnalités ont honoré de par leur présence la cérémonie, outres, les officiels chinois, il y a l’ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin, Me Robert Dossou, Michel Nahouan, directeur de cabinet du Ministère de la Culture du Bénin représentant Jean-Michel Abimbola, ministre de la Culture de l’Alphabétisation de l’Artisanat et du Tourisme, le directeur du Ballet National du Bénin, le directeur de la Promotion Artistique et Culturelle (Dpac), des directeurs de troupes et de ballets, la directrice résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) etc. Faisant office de Mc, Maurice Goutin, un responsable du Ccc a invité l’ambassadeur de la République Populaire de Chine à prendre la parole. Dans son discours de bienvenue, le diplomate chinois a expliqué c’est le 19 Février 2015 prochain que la célébration aura lieu. C’est dire que le Happy Chinese New Year -2015, c’est le 19 Février 2015. Bien que nous sommes depuis dans l’an 2015, selon le calendrier chinois c’est le 19 Février prochain que l’on va célébrer la fête du nouvel an. Elle  est symbolisée par le "Monton".  Selon la tradition le Mouton symbolise la force, la vitalité, et la paix. Nul n’ignore l’importance de la paix, a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il n’y a pas de développement sans paix. "Nous souhaitons que l’an du Mouton apporte la paix, la joie à tout le monde" a dit M. Diao. Au nom de Jean-Michel Abimbola, ministre de la Culture absent, Michel Nahouan, directeur de Cabinet du Ministère a mis l’accent sur l’importance de la fête pour dire que la fête du printemps est non seulement une fête traditionnelle de la Chine mais aussi un des héritages de la culture chinoise. Selon lui, les valeurs véhiculées par cette célébration telles que l’attachement à la famille, à l’amitié et l’harmonie sociale sont appréciées par tous les peuples du monde. Il a par ailleurs, invité le public à faire massivement le déplacement dans le cadre de la fête. S’ensuit, la fixation des yeux du Dragon par Michel Nahouan et Son Excellence Diao Minsheng ceci, en prélude à la danse du Dragon au son de la musique chinoise. Il y a eu le dévoilement de l’enseigne de la cérémonie d’ouverture officielle du Hcny-2015 par les autorités présentes et l’allumage de l’enseigne. "L’expérience du Nouvel an chinois", tel est le thème de l’exposé dont le vernissage a eu lieu sur place. La cérémonie a pris fin par la signature du Livre d’Or ouvert pour la circonstance. Après la conférence de presse annonçant l’événement et la cérémonie officielle du samedi dernier, de nombreuses autres activités entrant dans le cadre de la célébration du Hcny sont au programme. Entre autres nous citons : le lancement de la semaine cinématographique chinoise sur la télévision nationale Ortb, du concours d’art sur Hcny-2015 et la compétition de composition en langue chinoise.


Ernest Kinhou



06 productions béninoises au rendez-vous
Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (Fespaco-2015)
Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) démarre le 23 Février 2015 prochain au Burkina Faso. Tous les acteurs intervenant dans le domaine de la production cinématographique se donnent une fois encore, rendez-vous pour célébrer le 7ème art. Le Bénin sera présent avec six (06) productions.

L’édition 2015 du Fespaco ouvre ses portes le 23 Février prochain au pays des hommes intègres. La 24ème édition du plus grand festival de cinéma de l’Afrique réunira les professionnels de l’image et du son de plusieurs pays. Au total, 86 productions seront présentées aux festivaliers. Pour cette édition, le comité d’organisation a retenu (20) vingt longs métrages, (22) vingt deux courts métrages, (20) vingt documentaires, (09) neuf séries télévisuelles et (15) quinze films des écoles africaines de cinéma. Le Bénin sera encore présent à travers 06 productions cinématographiques. Dans la catégorie court métrage, la production «A cœur ouvert» de Ayékoro Kossou sera présentée. Dans le lot des séries télévisuelles, les films «Cœurs errants de Sorel Agbodemakou» et «Courses pour la vie» de Francis Zossou ont été retenus. En ce qui concerne les productions des écoles africaines de cinéma, l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel (Isma) est retenu à travers trois productions. Il s’agit de «Dinan» réalisé par Sènami Kpètèhogbé, «Elise» de Saho Venance Simon Zoh et «Stigmate d’une prêtresse» de Prince Kong a Maneng. Au total, (06) six productions qui révèleront le travail qu’abattent les professionnels du domaine cinématographique au Bénin seront à ce rendez-vous du 7ème art. Le Fespaco 2015 rendra hommage aux disparus du cinéma africain, à travers la projection de leurs œuvres. Entre autres, Charles Mensah, Dieudonné Kabongo, Kouka Zong. Ce sera également l’occasion pour les acteurs du domaine de réfléchir sur le thème "Cinéma africain et politiques publiques en Afrique". Ce colloque est censé faire le diagnostic des stratégies utilisées en Afrique pour donner aux productions cinématographiques, la place qui doit être la leur. Du 23 Février au 02 Mars 2015, le cinéma africain sera à l’honneur. Le Fespaco entend célébrer les talents de tous les Africains qui se consacrent au 7ème art.

Ernest Kinhou


dimanche 15 février 2015

Toujov, la polyvalente




Toujov, la polyvalente

Coup de projecteur sur une artiste authentique

A l’origine, elle est enseignante. Sa passion pour l’art a pris le pas sur sa profession d’enseignante. Ruth Yolande Tomèty, de son vrai nom plus connue sous le nom Toujov, qui veut dire toujours joviale est chanteuse, auteur compositeur. Elle excelle également dans le domaine de la fabrique de sacs de haut de gamme en perles, de collier en perles et beaucoup d’autres objets avec des perles, d’où son nom : la Reine des Perles. Zoom sur une artiste authentique. 

Toujov, chanteuse auteur compositeur. On peut sans ambages dire qu’elle l’a hérité de son père. Née à Bopa, la quarantaine, elle est la fille d’un célèbre chanteur, compositeur et interprète du nom de Oncle Thom. Durant neuf (09) années, elle a été monitrice de l’Ong Aide et Action. Comme si elle est atteinte par le virus de la musique, elle abandonne le métier de l’enseignement et entre en studio. Ainsi, le 05 Octobre 2006, elle sort son premier album intitulé "Merci". Elle confirme son talent d’artiste chanteuse en mettant sur le marché discographique le 29 Novembre 2009, son second album estampillé "Le Défit".  Le travail musical abattu sera récompensé. Elle fut nominée en 2010, au Bénin Golden Awards (Bga) ainsi qu’au festival Fecto de Ouidah en 2009 et 2010. Ses chansons relatent beaucoup plus le vécu quotidien et sensibilisent les populations sur les faits sociaux, sur la prudence sur nos routes qu’on soit au volant ou à motocyclette. Pour sa spécialisation en conception et montage des colliers en perles, elle est affectueusement appelée Reines des Perles. Pour ce faire, elle forme les apprenants pour la fabrication des sacs en perles haut de gamme, des Pots de fleurs, des objets de décoration, des Porte-clés, des Palais de chapeau tout en perles ainsi que des chapeaux royaux en perles. Comme si cela ne suffisait pas, Ruth Yolande Tomèty alias Toujov a aussi reçu une formation en aulacodiculture et exerce cette fonction au sein de la structure Pager et de l’Aulacodie-Bénin. La Reine des Perles s’est essayée aussi au théâtre. Dans le domaine théâtral, sa Troupe a remporté le 1er Trophée Ori de Fesnac 2004. Elle participe également au cours de la même année, au Concours de logos organisé par la commune de Tori-Bossito. Là également, elle emporte le 2ème Prix. En 2007, elle participe au festival Lissa du groupe Ganbgé Bass Band. Elle fut la 2ème au Fine Tchink. Il s’agit d’un festival initié par le roi du Tchink System, StanTohon Ibitosh. Le 9 Février 2013, elle met sur orbite son troisième album. Aussi, le 05 Octobre 2014, elle a procédé au lancement de son deuxième Dvd de neuf (09) titres. C’était au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou. Le 27 Décembre 2014, elle a reçu le Grand Prix du Messager de la Paix. Il s’agit d’une distinction de l’Ong Ojupa Africa. Elle lance un appel aux bonnes volontés à voler à son secours afin qu’elle extériorise tout ce qu’elle a en elle comme talent. "Je voudrais que les autorités me soutiennent pour le talent que je regorge. Tout ce que je fais dans le royaume des perles, je veux les faire découvrir" a-t-elle confié. Son contact est 97 28 85 70.

Ernest Kinhou





"Je célèbre bientôt le 40ème anniversaire de ma carrière musicale"




Interview de Johnny Ahossi, alias "Ayèssi" artiste de la chanson traditionnelle

"Je célèbre bientôt le 40ème anniversaire de ma carrière musicale"

Suite au lancement de son nouvel album, le 28 Décembre 2014 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou, Johnny Ahossi, alias Nuvivi Toton "Ayèssi" a accordé une interview à la presse. Dans l’optique de la promotion de ses œuvres, ce vieux de la vieille de la musique Toba a levé le voile sur sa carrière musicale.

Le Challenge : Présentez-vous aux lecteurs

Johnny Ahossi : Je suis Ahossi Johnny. Je suis originaire de Assanté dans la commune de Glazoué. J’ai fait une formation en imprimerie. De 1975 à 1991 j’ai travaillé à l’Office National d’Edition de Presse de Publicité et d’Imprimerie (Onepi).

Faites-nous une présentation sommaire de votre nouvel album
Mon 11ème album audio est intitulé "Gnonnu-Vivi". Son lancement a eu lieu le dimanche 28 Décembre 2014 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou. Il s’agit d’un Cd de dix (10) titres à savoir : "Déglo na wadé", "Gnonnou vivi", "Chérie yéyé", "Babaléké", "Zémidaga", "Mahi vi djidji", "Akolè", "Miho ba du loterie" et "Gbémin lè vivi façon on".  La production a été faite par Musique-Sinsanmin. Il s’agit d’une autoproduction. Je remercie Dieu Tout Puissant, les mânes de nos ancêtres ainsi que tous ceux qui m’ont apporté leurs soutiens sans oublier les médias. Car, cela n’a pas été facile.

Un mot sur votre parcours musical
J’ai frotté avec certains orchestres de la musique moderne notamment Super Star de Ouidah, les Grands Génies de Cotonou et  l’orchestre Discafric-Band du Bar Vis-à-vis de Gbébamey de Cotonou devenu par la suite Perles Noires du Bénin où nous animions tous les soirs. En 1975 Gbessi Zoléawadji et son groupe ont animé une soirée qui m’a impressionnée. Cela a suscité en moi une profonde passion pour la musique traditionnelle. Ainsi, j’ai fait mon premier enregistrement avec le groupe de Gbessi Zolawadji au studio de la radio diffusion nationale. Vers 1977, j’ai fini par former mon propre Groupe du nom "Ayessi Sinsanmin". L’innovation a été la création du rythme Toba Solé. Ce rythme est le résultat d’un grand travail de recherche sur deux rythmes de notre pays. Le Toba des Collines, le département d’où je suis originaire et le Solè du département de l’Atlantique où je réside. Je fais partie des jeunes griots chantant la gloire de la révolution du 26 Octobre 1972 du président Mathieu Kérékou.

Quelles sont vos relations avec les autres artistes de la chanson traditionnelle du Bénin ?
J’ai de bonnes relations avec les autres artistes de la chanson. Je suis le président fondateur du Conseil National des Vedettes Mahi de la Chanson (Cnvmc). Je suis membre fondateur de l’Association des Rossignoles de la Tradition (Art Bénin). Membre fondateur de la Fédération des Associations d’Artistes du Bénin (Faaben) dans laquelle j’ai occupé le poste de trésorier général pendant deux mandats. Egalement, je suis membre fondateur de l’Association Nationale des Compositeurs Chanteurs Traditionnels du Bénin (Ancctb). Certains me disent que je suis le ténor de la musique traditionnelle du Bénin. Ils estiment que je suis vraiment connu des auditeurs des radios diffusions et des télévisions publiques et privées de notre pays. Pour ce faire, ils m’appellent affectueusement, "le détenteur des dossiers de la femme", "le défenseur des femmes" etc.

A propos de la chanson que vous avez chantée en langue chinoise 
En prélude à mon voyage en Chine en 1999 dans le cadre du Festival International des Danses et de Folklores à Nan Ning en République Populaire de Chine où j’ai représenté le Bénin, l’idée m’est arrivée de faire la composition. Outre, ce voyage toujours en 1999, j’ai obtenu le 2ème Prix de la Meilleure chanson dont le thème "Problèmes liés à la croissance rapide de la population" organisé par le Ministère du Plan, à l’occasion de la 13ème Journée Mondiale de la Population. J’ai été sacré en 1999 par les trophées de Bénin Golden Awards (Bga), meilleure chanteur dans la Catégorie Meilleure Chanson de la Musique Traditionnelle du Bénin. Toujours au titre de mon palmarès, en 2002, j’ai obtenu le premier Prix du concours sur le thème : "La mortalité maternelle" organisé par le Fnuap. L’Agence Béninoise pour l’Environnement (Abe), le Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme (Mehu) en collaboration avec le Groupement des Artisans pour la Sauvegarde de l’Environnement (Gase) a organisé en 2003, un concours sur le thème : "Pour un environnement sain". J’ai été récompensé du premier Prix pour la meilleure chanson de musique moderne. En 2007, j’ai obtenu le premier Prix de la première édition du concours de la musique traditionnelle intitulé "Journée de l’éco citoyenneté". J’ai été  distingué le 02 Avril 2008 Chevalier de l’Ordre du Mérite Social du Bénin. Dans le cadre du Festico-2012, j’ai reçu le Prix Oscar des Valeurs Endogènes Ove (Opgd Centre Unesco). En 2013, le trophée pour la paix Ojupa Africa.

Que faites vous pour la promotion de vos œuvres ?
Je vais vous surprendre pour vous annoncer que la première conférence de presse de lancement d’un album au Bénin, c’est moi qui l’aie animée en Novembre 1999 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts de Cotonou. C’est pour vous dire que chaque jour que Dieu fait je travaille à la promotion des mes œuvres. Je suis au regret de vous dire que ça ne prend pas comme je l’aurais souhaité. Mais, j’ai confiance au Seigneur. Pour mettre un terme à cet entretien, je lance un appel à l’endroit des autorités en charge de la Culture à davantage œuvrer pour le rayonnement de la chanson traditionnelle du Bénin. Car, elle est le vecteur de nos riches patrimoines matériels et immatériels. Pour joindre l’artiste, il est aux contacts : 97 90 76 51/ 95 96 71 23.

Propos recueillis par Ernest Kinhou